Le CERN, l’Organisation européenne pour la recherche nucléaire, prépare activement un nouvel accélérateur de particules près de Genève, appelé le Futur collisionneur circulaire (FCC). Cette initiative vise à répondre à certaines des questions les plus fondamentales de la physique, mais elle doit faire face à divers défis, notamment la concurrence de la Chine.
En 2012, le CERN a fait une percée en découvrant le boson de Higgs, une particule cruciale pour notre compréhension de la matière. Depuis lors, la quête de réponses à d’autres questions clés sur l’Univers a nécessité le développement d’un accélérateur encore plus puissant que le Grand collisionneur de hadrons (LHC), situé près de Genève. Le FCC, environ trois fois plus grand que le LHC, est en cours de planification.
Ce projet ambitieux comprend la construction d’un tunnel circulaire de 91 kilomètres de long, sous le lac Léman, ainsi que huit sites scientifiques en surface. Le coût estimé est d’environ 21 milliards de francs suisses.
À l’intérieur du tunnel, les particules seront accélérées sur de plus longues distances pour atteindre des énergies de collision de 100 téraélectronvolts, sept fois plus élevées que celles du LHC, permettant d’explorer les secrets subatomiques les plus intimes.
Bien que le FCC n’ait pas encore été approuvé, il suscite un intérêt croissant avec la participation de plus de 150 universités, instituts de recherche et partenaires industriels. Une étude de faisabilité est en cours, et des évaluations sur le terrain sont en cours pour résoudre les défis potentiels.
Cependant, le projet du FCC fait face à des critiques concernant son coût élevé et son ampleur, notamment de la part de l’association Noé21. Certains s’interrogent sur l’utilisation de ressources considérables pour une recherche potentiellement abstraite, alors que d’autres domaines de recherche pourraient bénéficier de ces fonds.
Malgré ces défis, le CERN reste optimiste quant à la réalisation du FCC, bien qu’il doive faire face à la concurrence de la Chine, qui a annoncé son propre projet de supercollisionneur électron-positron. Cette concurrence pourrait accélérer les efforts du CERN pour rester à la pointe de la recherche en physique des particules.
Photo: Pietro Batistoni – Pexels