En route vers l’aventure avec Bolavelo

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Nous avons le plaisir de rencontrer Julie Haldimann Sandell, cofondatrice avec son mari Edgar de Bolavelo et Festivélo. Ensemble, ils ont transformé leur passion pour le voyage à vélo en projets inspirants. Julie est une boule d’énergie et d’enthousiasme, toujours prête pour une nouvelle aventure. Amatrice de défis sportifs, elle adore courir de longues distances, une activité qui nourrit ses idées et sa créativité.

1 Julie, que faites-vous actuellement dans la vie ?

Plein de choses ! Avant tout, je SUIS. Je me focalise sur des instants qui font du bien au quotidien.

Plus formellement, je travaille comme indépendante à 60 % avec Bolavelo pour organiser des voyages à vélo 100 % personnalisés en Suisse et à l’étranger ! J’accompagne mes clients dans la réalisation de leurs rêves de voyage et d’évasion. Pour mon autre 40 %, il est partagé entre ma famille – Clémentine, 5 ans, Gaultier, 9 ans, et mon mari Edgar, Festivélo – un petit festival sur le voyage à vélo que j’ai fondé en 2017 avec mon mari et une équipe de joyeux voyageurs, et le magazine Sur la Route – un périodique d’écrits de voyageurs.

Ah, et mes défis en course à pied… J’adore courir. C’est en courant que toutes mes idées viennent, que les choses se délient et qu’elles se remodèlent.

2 Parlez-nous du projet Bolavelo et du festival Festivélo.

Bolavelo, c’est toute une histoire issue d’une série de choix et d’événements qui ont débuté en 2012 lorsque Edgar et moi regardions un film norvégien (Oslo, 31 August) dans lequel un des personnages faisait la liste de ses rêves. Ça a été comme un catalyseur ! En rentrant chez nous, on a directement fait pareil ! Écrire ses rêves, c’est un premier pas vers leur réalisation. Et ainsi, en 2013, nous partions pour une année de voyage en tandem autour du monde, un de nos rêves communs. Expérience transformatrice ! En voyage à vélo, on se reconnecte à la nature, on se couche avec le soleil et on se lève à l’aube, toutes nos affaires tiennent dans quatre sacoches, notre maison est une tente et nos seules préoccupations deviennent manger, dormir et s’émerveiller ! Une belle liberté 😉

Au retour, émerveillés et déconnectés de nos habitudes suisses, nous avons décidé de réaliser un film et d’écrire un livre sur notre voyage afin de partager cette belle expérience. Puis de fil en aiguille, nous avons fondé le premier festival suisse de voyage à vélo – Festivélo (2017). Celui-ci a pour objectif de permettre aux gens de s’inspirer, de s’émerveiller et de partager autour du voyage à vélo. Pendant le festival, plein de gens me disaient : « C’est génial ces récits, ça nous fait rêver, mais on n’ose pas partir, nous… ». Il y avait plein de questions sous-jacentes : quel matériel prendre ? quel itinéraire choisir ? Et camper sauvage, tu fais comment ?

De là est née l’idée de Bolavelo (contraction de « bol d’air à vélo ») – mettre à disposition toutes nos connaissances sur cette forme particulière de voyage et proposer des voyages 100 % personnalisés en accompagnant nos clients dans la réalisation de leur rêve d’évasion ! Concrètement, nous proposons différents services tels que : itinéraires adaptés aux habitudes cyclistes de chacun, réservations des hébergements, location de vélos, transport jusqu’au départ de l’itinéraire, suivi de bagages ou guide/accompagnant du voyage, trucs et astuces pour se débrouiller sur place. Une fois en route, il ne reste plus qu’à activer tous ses sens et profiter de cette liberté qu’offre le voyage à vélo en itinérance.

Bolavelo, c’est avant tout la passion du voyage à vélo et l’envie de redonner une partie de tout ce qu’on a reçu lorsque nous étions sur la route.

3 Quel est votre endroit préféré en Suisse romande ?

Sans hésitation, le Lavaux et la Tour de Gourze ! C’est au sommet de cette colline que plein de tournants dans ma vie se sont réalisés. La vue de là-haut est incroyable ! Courir ou pédaler dans les pentes des vignes avec le Léman en arrière-plan, c’est jubilatoire ! Globalement, dès qu’il y a un lac, je suis heureuse et je m’émerveille encore plus si on prend de la hauteur et qu’on a une vue plongeante dessus.

4 Au niveau culturel, quel artiste ou musique vous inspire le plus ?

Il y a plein de morceaux qui me transportent. Dernièrement, c’était la chanson « Riptide » de Vance Joy, que nous avons utilisée comme musique pour le montage de notre film sur l’itinérance au Japon. J’écoute également The Cinematic Orchestra, Angus & Julia Stone, John Butler Trio, Moriarty, Fever Ray, Lykke Li, Lisa Hannigan & Damien Rice, The Black Atlantic, Friska Viljor, et Other Lives.

Mais au niveau de l’inspiration, je dirais que je la trouve plus spécifiquement au cinéma ! Avec des films d’auteurs étrangers ou suisses comme par exemple : « Le formidable envol de Motti Wolkenbruch » de Michael Steiner, « Perfect Days » de Wim Wenders, « Les Dames » de Véronique Reymond et Stéphanie Chuat, « À la verticale de l’été » de Trần Anh Hùng, « Les Délices de Tokyo » de Naomi Kawase et, à ne pas oublier, « La Terre à bicyclette » de Andoni Rodelgo.

5 Quelle est votre plus grande défaite ou réussite jusqu’à présent ?

Ma plus grande réussite, en plus de mon couple et mes enfants, est d’aller au bout de mes rêves. C’est d’ailleurs ce noyau familial solide qui me permet de réaliser ces rêves.

Le dernier rêve qui me tenait à cœur depuis longtemps était de parcourir un bout du Japon à vélo et… en courant :-). En juin dernier, nous sommes donc partis un mois en famille au Japon pour tester l’itinérance course à pied-vélo et c’était magnifique ! Ce qui est beau dans le voyage à vélo, ce sont ces transitions lentes entre les paysages. La course à pied a amené encore plus de lenteur et cela nous a permis de nous imprégner encore différemment des paysages, des odeurs et du monde dans lequel nous évoluons finalement.

Comme autre réussite, je pense aux défis sportifs ! J’aime me challenger régulièrement en course à pied et en ultra-cyclisme. Le dernier défi en date était une course de 1 000 km à vélo non-stop en quatre jours à travers la Suisse. Le premier jour, j’ai pédalé 370 km en 24 heures… cela me paraissait totalement impossible, voire loufoque ! C’est beau de découvrir quelles sont nos limites, d’arriver à se surpasser, c’est un magnifique booster de confiance.

Plus globalement, et c’est finalement encore plus gratifiant, c’est fantastique de pouvoir inspirer des personnes à prendre la route et vivre leurs rêves. Que cela soit via Festivélo avec des films de voyageurs, par le magazine Sur la Route avec ses écrits, via Bolavelo avec des clients qui font le grand saut et osent partir à l’aventure ou tout simplement au détour d’une conversation :-).

Pas de défaite, mais plutôt des bifurcations dans la vie qui nous font prendre d’autres chemins. J’aime bien revisiter, sans aucun regret, les « What if scenarios » du style « comment serait ma vie si j’avais accepté de faire mon doctorat au Japon ? »

Devise : avoir en tête que tout est possible et mettre en place les choses pour y arriver.

« Quoi que tu rêves d’entreprendre, commence-le. L’audace a du génie, du pouvoir, de la magie. » – Johann Wolfgang von Goethe.

6 Quels sont vos projets d’avenir pour les prochaines 5 années ?

Ouh là… cinq ans, c’est loin ! C’est toute la vie de ma fille de cinq ans :-). Difficile pour moi de me projeter si loin. Dans tous les cas, continuer à réaliser mes rêves ! Peut-être écrire un deuxième livre ou avoir fait un 100 km en course à pied.

Plus concrètement, à horizon de deux ans : un voyage au long cours à vélo se profile. Une durée d’une année et demie et probablement en direction de l’Est, avec un départ de la maison à vélo pour éviter de prendre l’avion et de se retrouver « catapultés ». Globalement, réussir à vivre plus sobrement, se détacher du superflu et aller à l’essentiel.

Pour plus d’informations visitez: www.www.Bolavelo.ch et www.Festivélo.ch